Peste porcine africaine
Pig bang sur la planète porc
Pour la première fois depuis 1996, la production mondiale de viande (toutes espèces confondues) devrait diminuer en 2019, d’après la FAO. Un retournement de tendance directement dû à l’effondrement du cheptel porcin chinois, décimé par la peste porcine africaine (PPA). Tous les acteurs s’accordent pour dire que cette situation est inédite : la Chine, premier producteur et consommateur mondial de porcs, a vu son effectif de truies amputé de 23 % en un an. Et la crise n’en est qu’à ses débuts. Il est encore difficile d’estimer jusqu’où plongera le cochon chinois… et donc d’imaginer l’onde de choc que cela provoquera sur les marchés mondiaux. En France, certains industriels comme Bigard n’écartent pas la possibilité d’un prix du porc supérieur au niveau symbolique de 2 €/kg. Mais l’embellie reste fragile, pour deux raisons. D’abord, la France doit rester indemne de PPA pour tirer pleinement profit de l'amélioration. Or, selon l’OIE, la maladie est en train de devenir endémique, y compris dans certaines zones d’Europe. Sans oublier le caractère hautement politique des exportations en Chine, un pays plus rapide à fermer ses frontières qu’à les ouvrir.
La planète porc s’affole. Et il y a de quoi quand la Chine, premier producteur mondial, perd en quelques mois un quart de son cheptel, au bas mot. Les dégâts provoqués par la peste porcine africaine (PPA) semblent s’aggraver de jour en jour. Le caractère inédit de la situation et la notoire opacité des statistiques chinoises alimentent les spéculations les plus folles sur l’ampleur du déficit chinois en viande – et donc sur les importations potentielles.