Les dérogations, bêtes noires ou alliées du bio ?
Les agriculteurs bio ont la possibilité de déroger à la réglementation européenne qui définit le cahier des charges de l’agriculture bio. Toutes les filières sont concernées (élevage, grandes cultures, cultures pérennes). Inacceptable ou indispensable ? Pour les acteurs du bio, c’est un passage obligé pour faire face aux situations climatiques exceptionnelles ou pour accompagner la transition vers l’agriculture bio.
En agriculture bio, les producteurs peuvent s’écarter ponctuellement du cahier des charges bio européen en demandant des dérogations. En France, la majorité d’entre elles sont gérées par l’Inao et sont accordées pour faire face à des situations exceptionnelles. À ce titre, chaque année, 1 000 dérogations sont demandées. Olivier Catrou, responsable du pôle agriculture bio à l’INAO, précise que 500 d’entre elles sont des dérogations « attache des bovins » et 300 correspondent à des dérogations « mixité en cultures pérennes ».