Plan Ambition bio 202
Les filières face au défi de la structuration
Le ministre de l’Agriculture promet un plan ambitieux pour développer l’agriculture biologique d’ici 2022. La France veut passer de 6,5 à 15 % de terres cultivées en bio, et le gouvernement assure qu’il mettra les moyens financiers nécessaires pour y arriver. Les filières se réjouissent de cet engouement, mais gardent les pieds sur terre. La volonté politique et l’emballement des consommateurs pour une production plus verte sont certes des moteurs importants. Il n’en demeure pas moins que l’agriculture biologique évolue avant tout dans une réalité agronomique et économique. Et qu’au sein même des filières, tout n’est pas encore structuré. Rares sont les convaincus par les 15 % de surfaces dédiées au bio d’ici quatre ans. Quant au projet d’imposer 20 % d’aliments bio dans les cantines, c’est un défi plausible, mais aux règles du jeu nébuleuses. Or, c’est de clarté dont les producteurs ont besoin aujourd’hui pour s’investir dans une filière durable, écologiquement et temporellement parlant.
Parce qu’elle n’en finit pas de séduire les consommateurs en quête d’une assiette à la composition plus saine, l’agriculture biologique croît. Néanmoins, toute l’énergie dont elle fait preuve ne suffit pas pour répondre à l’appétit des Français. Manque de moyens, ou de structuration ? Si tel est le cas, la filière est depuis le 25 juin armée d’un atout supplémentaire dans son jeu pour y remédier : le plan Ambition bio 2022.