Panorama
Le biocontrôle, un secteur (encore) très divers
Si le marché de l’agrochimie semble dominé par des mastodontes, celui du biocontrôle, plus récent, reste encore très divers. Des PME sont à l’origine d’une part importante des innovations. Le leadership apparaît encore ouvert, accessible aux entreprises de taille intermédiaire. Difficile toutefois d’établir un classement, les chiffres d’affaires restant pour la plupart du secteur confidentiel. Une typologie permet de distinguer plusieurs catégories d’acteurs : les « pure-players » (spécialistes du biocontrôle) comme Koppert ou Elephant Vert, les « généralistes » de l’agrochimie comme Bayer ou BASF qui semblent dominer le marché, et enfin les « diversifiés » comme Lesaffre ou Total issus d’autres secteurs d’activité. En France, ce segment représente déjà 15 % des pesticides commercialisés et 5 % de part de marché, mais demande un soutien accru de la recherche.
« Une grande partie de l’innovation dans le biocontrôle vient aujourd’hui de PME », souligne Alain Querrioux, le directeur général d’Andermatt France. C’est la principale originalité de ce marché, à côté de l’agrochimie aujourd’hui dominée par des mastodontes. Et de citer, avec son entreprise, et des concurrentes Koppert, Lallemand. Ce constat, que partagent d’autres observateurs, restera-t-il valable dans les prochaines années ? Les grosses firmes d’agrochimie ont également acquis de solides positions sur le marché, notamment via des rachats comme dans le cas de Bayer.