Enquête
Bioplastiques : la dure conquête du jetable
À l’instar du projet de loi sur l’économie circulaire, qui a été présenté le 10 juillet en Conseil des ministres, ce ne sont pas moins de cinq lois et directives qui ont été adoptées depuis quatre ans, à Paris ou Bruxelles, et dont les industriels des bioplastiques attendent qu’elles les fassent décoller. Tout dépendra de leur application. La filière française est principalement orientée vers le plastique jetable et compostable, avec comme principal argument un bilan carbone meilleur que le plastique traditionnel. Le sac jetable est sa principale conquête, grâce à l’interdiction en France du pétrosourcé pour les sacs dits « fruits et légumes », et l’interdiction à venir en Europe pour tous les sacs plastiques jetables en 2021. Une percée qu’elle souhaiterait poursuivre en rendant incontournable la réutilisation des sacs fruits et légumes pour les biodéchets domestiques, dont le tri à la source pourrait être rendu obligatoire d’ici 2024. En revanche, elle a plus de mal à conquérir les cotons-tiges, couverts, assiettes… où le bois et le bambou lui font concurrence.
Sans compter le projet de loi sur l’économie circulaire, qui vient d’être présenté en Conseil des ministres, pas mois de cinq lois et directives ont été adoptées ces quatre dernières années, et vont conditionner le développement du marché du bioplastique : la loi de transition énergétique et de croissance verte (LTECV) de 2015, qui a déjà eu des effets positifs sur la filière du bioplastique, la loi Egalim qui vient la renforcer, et les directives européennes Sup (Single use plastics – Plastiques à usage unique), « emballage », « biodéchets ».