Réforme de la Pac
Des conclusions assez ambitieuses, mais pas unanimes
Les ministres de l’agriculture de l’UE, réunis le 17 mars à Bruxelles, n’ont pas été en mesure d’adopter des conclusions sur la communication de la Commission européenne sur la Pac à l’horizon 2020. Sept Etats membres, les trois pays baltes, le Royaume-Uni, le Danemark, la Suède et Malte ayant refusé de se rallier au texte sur la table, les conclusions ont été adoptées par la présidence hongroise de l’UE avec le soutien des vingt autres pays. Selon le ministre hongrois de l’agriculture, Sandor Fazekas, 90 % du texte a fait l’objet d’un accord, les points de divergence les plus sensibles ayant porté sur la répartition des aides directes et le budget. Pour Dacian Ciolos, « c’est un succès » que vingt pays aient accepté ces conclusions qui mentionnent notamment de manière explicite que les références historiques seront abandonnées par étape. Ces conclusions, a-t-il poursuivi en substance, constituent une réelle valeur ajoutée dans la perspective du paquet législatif très complexe sur la réforme de la Pac après 2013 qui sera discuté à l’automne.
Bruno Le Maire, le ministre français de l’agriculture, a estimé, pour sa part, que ces conclusions de la présidence hongroise représentent un signal fort pour l’avenir de la Pac. Le ministre s’est réjoui en particulier que la Pologne ait accepté de ne plus revendiquer l’instauration d’aides directes forfaitaires. Il n’y a pas d’opposition entre les anciens et les nouveaux Etats membres, a-t-il fait valoir, mais entre les pays qui ont accepté ces conclusions et ceux qui sont prêts à renoncer à une Pac forte.