Conseil agricole
Les Vingt-sept confirment leurs divergences sur l’avenir de la Pac
La présidence tchèque de l'UE a dû prendre à son compte des conclusions sur l'avenir de la Pac qu'elle comptait faire adopter par l'ensemble des ministres de l’agriculture des Vingt-sept réunis le 22 juin à Luxembourg (1). Pareille mésaventure était arrivée à la France qui n’était pas parvenue, à la fin de 2008, lorsqu’elle présidait l’Union, à faire avaliser par l’ensemble des États membres un texte sur la future Pac, suite à la rencontre informelle d’Annecy. Cette fois-ci, ce sont les « libéraux », Royaume-Uni, Suède, Danemark et Pays-Bas, qui ont traîné les pieds, estimant que le projet était trop conservateur et risquait de préjuger le débat sur l’après-2013, mais aussi la Pologne et la Slovaquie, qui, elles, ont considéré que la nécessité de répartir plus équitablement les aides entre les Etats membres n’était pas assez soulignée. Ces différences d’approche confirment que les négociations sur le budget européen et la prochaine réforme de la Pac après 2013 seront particulièrement rudes.
Faisant suite à la récente réunion informelle des ministres de l’agriculture à Brno, en République tchèque, les conclusions – de la présidence du Conseil, donc, et non pas du Conseil – sur « L’avenir de la Pac après 2013 : les paiements directs » soulignent que tout futur régime d’aides « devra être juste et légitime, efficace, simple à mettre en œuvre, suffisamment souple, et facile à justifier et à expliquer ».