Réforme de la Pac
La communication de Bruxelles sur la Pac 2020 suscite des réactions mesurées
La communication de la Commission européenne sur la Pac à l’horizon 2020 a suscité de façon générale des réactions prudentes et plutôt modérées, même si le « verdissement » des paiements directs, élément-clef de ce projet, fait craindre de nouvelles lourdeurs administratives et apparaît souvent comme une entrave de plus à la compétitivité des exploitations (1). Les prises de position se feront plus précises, plus tranchées, lorsque l’exécutif soumettra, cet été, ses propositions législatives. A cela s’ajoute l’inconnue budgétaire. Car, si les orientations ainsi dessinées laissent présager une politique qui reste encore « forte », son évolution dépendra en grande partie de l’enveloppe qui lui sera attribuée après 2013. En attendant, les Etats membres s’efforcent de concocter des alliances en vue des grands marchandages.
La ministre allemande de l’agriculture, Ilse Aigner, salue l’objectif affiché de mieux intégrer les impératifs de protection de l’environnement à la Pac, « une voie que l’Allemagne a prise depuis longtemps », mais recense « pour le moment plus de points d’interrogation que de réponses convaincantes » dans le document de la Commission.