Réforme de la Pac
Strasbourg cogite, Paris s’agite, Bruxelles écoute
Alors que le commissaire européen à l’agriculture, Dacian Ciolos, s’apprête à lancer, à la fin du mois ou début avril, une vaste consultation sur l’avenir de la Pac après 2013, les socialistes et les démocrates ainsi que le groupe des libéraux du Parlement européen aiguisent leurs arguments. De son côté, le président Nicolas Sarkozy, lors d’un débat avec des agriculteurs en marge du Salon de l’agriculture de Paris, retransmis en direct sur certaines chaînes de télévision, a précisé la position française : « Souple sur la question des subventions (…), rigide sur la question de la préférence communautaire et la question des prix ».
Traditionnellement discret sur le sujet agricole, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, a toutefois confié, le 10 mars, lors d’une interview à la presse quotidienne régionale française, qu’il entendait « rassurer le monde rural européen ». « Nous avons une économie rurale prospère et elle ne peut exister sans agriculteurs ni mécanismes de soutien », a-t-il expliqué, faisant remarquer que « la nomination du commissaire à l’agriculture Dacian Ciolos va dans ce sens ».