Un avis du CNA
Apprendre aux filières à communiquer sur les risques
Le Conseil national de l’alimentation enfonce le clou pour inciter à une meilleure gouvernance de la filière agroalimentaire trop souvent chahutée par les risques sanitaires et le recours systématique au principe de précaution. L’occasion lui en a été donnée par une commande de Dominique Bussereau, en décembre dernier, le ministre de l’Agriculture souhaitant recueillir des idées neuves pour améliorer la crédibilité de la communication collective que les professions agroalimentaires développent auprès des consommateurs.
Cette crédibilité fait vite défaut, en effet, à chaque fois qu’un accident avéré ou simplement un risque potentiel provoque une crise de confiance dans le public : la crise peut être de très longue durée comme celle de la vache folle, de la dimension planétaire de la grippe aviaire avec le spectre d’une pandémie, mais elle peut n’être qu’un simple accident de fabrication très localisé (salmonelle, dioxine,…) dont pourtant l’impact médiatique affecte gravement une marque dans son ensemble ou toute une famille de produits.