Interview
Dominique Bussereau, ministre de l’Agriculture et de la Pêche «Pour un dialogue constructif avec les industries agro-alimentaires»
Dialogue nécessaire avec les industriels et souci de cohésion avec les initiatives du ministère de la Santé, reprise de l’héritage du Partenariat national pour le développement des IAA (le PNDIAA) avec les coups de pouce que l’on sait pour les mini-PME et pour les programmes de recherche sur la nutrition ainsi qu’une promesse de meilleure lisibilité des règlements et d’encadrement des enchères. Tels sont les maîtres mots du ministre de l’Agriculture dans ses réponses aux questions d’Agra alimentation. L’attention que l’on porte rue de Varenne au premier secteur industriel français et que traduit cette interview de Dominique Bussereau reste en ligne avec ce que l’on a pu connaître ces dernières années. Rien ne sera bouleversé ni avec la loi d’orientation qui est à peine bouclée, ni à ce stade avec l’improbable conclusion d’un accord à l’OMC. Leur incidence pour le développement des filières ou la survie de celles qui souffrent le plus n’y transparaissent pas encore, mais au moins le ministre se défend-il de dédaigner le secteur aval de l’agriculture et de la pêche qui, elles, sont le seul intitulé de son portefeuille.
Agra alimentation : Le commerce mondial des produits alimentaires est dominé par les produits transformés : un éventuel accord à l’OMC accentuerait cette tendance. Ne pensez-vous pas que ceci devrait conduire à réorienter les soutiens de la Pac vers les produits transformés, plus riches en emplois?
Dominique Bussereau, ministre de l’Agriculture et de la Pêche : Le gouvernement est évidemment très mobilisé et mène avec détermination la bataille de l’emploi. Concernant les aides de la Politique agricole commune (PAC), nous en évaluons l’impact sur les échanges et l’emploi.