OMC
Industrie et syndicats agricoles regrettent l’échec de la réunion du G4
« Il faut maintenant voir s’il y a moyen de rebondir sur ces négociations multilatérales. Nous y tenons car pour nous l’OMC est la voie prioritaire pour les négociations commerciales internationales ». Nathalie Lecocq, directrice des affaires économiques à la CIAA (Confédération des industries agroalimentaires de l’UE), ne cache pas l’inquiétude de son organisation suite à la réunion avortée du G4 (Union européenne, Etats-Unis, Inde et Brésil) le 21 juin à Potsdam (Allemagne), une réunion dont l’objectif était de relancer les négociations de Doha et en particulier de tenter de réduire les divergences relatives au dossier agricole, divergences qui ont entravé les négociations de Doha depuis leur lancement en 2001. Pour les dirigeants du Copa/Cogeca, si un accord est toujours souhaitable à l’OMC, celui-ci ne doit toutefois pas être à n’importe quel prix.
« La pression sur l’UE est toujours là de la part des pays émergents qui veulent se dédouaner de tout effort pour débloquer la situation », estime Nathalie Lecocq. La responsable de la CIAA a rappelé que, mises côte à côte, les concessions offertes aux pays en développement (clauses de sauvegarde, exemptions pour les produits sensibles, baisses tarifaires plus réduites sur l’importation des produits industriels), laissent un peu perplexe quant à l’intérêt de l’Europe à obtenir quelque chose de tangible dans ces négociations.