Commerce international
La machine OMC à nouveau enrayée
Quelques semaines avant Hong Kong, du 13 au 18 décembre, les positions de négociation des grands pays de l’OMC semblent figées. L’ambassadeur Falconer, meneur de la négociation agricole, devait présenter un accord sur le volet agricole, le 25 novembre. Soit à une date trop tardive techniquement pour permettre une amélioration des offres de la part de l’Inde, du Brésil ou des Etats-Unis avant la mi-décembre. Sauf volonté stratégique de dernière minute visant à emballer le processus de négociation. Ce choix ne semble pas être retenu par Pascal Lamy, le chef de l’organisation internationale.
Les négociations internationales à l'OMC s’acheminent, sauf emballement de dernière minute, vers une opération cosmétique permettant de masquer un échec trop retentissant. A présent, les grands négociateurs cherchent un consensus a minima. Ils veulent concentrer la ministérielle de Hong Kong sur le développement faute d’accord agricole. Ils pourraient donc se contenter de mesures internationales permettant de faciliter le commerce des pays sous développés : l’extension des accords européens « Tout sauf les armes » et des avancées sur le commerce du sucre, de la banane ou du coton.