Etude
La montée des multinationales du vin est « irrésistible »
Une nouvelle configuration du marché du vin est en train d’émerger dans la mouvance de la globalisation qui affecte ce secteur depuis une dizaine d’années. Il n’empêche, observent Jean-Louis Rastoin et Alfredo Manuel Coelho
, de l’université de Montpellier, malgré un millier de fusions-acquisitions dans les huit dernières années, la recomposition du secteur mondial des vins est loin d’être achevée. Le taux de concentration et la taille des 25 premières firmes restent très modestes, en tout cas inférieurs à ce qu’on voit en moyenne dans l’agroalimentaire, remarquent ces chercheurs au terme d’un programme de l’UMR Moisa portant sur les stratégies des firmes multinationales et basé sur la base de données WorldWineData.
La France a encore son rang de numéro 2 derrière les Etats-Unis puisqu’elle est présente dans le top 25 avec 5 entreprises (USA 7, Royaume-Uni 2, Australie 2). Mais cet oligopole constitué de LVMH, Castel, Grands Chais de France, Pernod Ricard et Val d’Orbieu ne représente que 7% du chiffre d’affaires mondial quand les vins français pèsent encore 20% de la production et nos exportations 38% des exportations mondiales.