Le diagnostic : la fragilité gagne, pas l’efficacité
Le diagnostic est partagé tant chez les industriels que dans les autorités de tutelle : la situation du commerce extérieur agroalimentaire n’est satisfaisante qu’en apparence. La France, toujours dans le peloton de tête derrière les Etats-Unis et les Pays-Bas avec ses 38 milliards d’exportations agricoles et alimentaires (dont 28 milliards de produits transformés) et une part de marché mondiale de 8 %, dégage un solde positif de 8 milliards (dont 7 Mds pour les IAA). Une manne à laquelle il n’est pas concevable de renoncer.
Dégradation alarmante
Mais plusieurs tendances lourdes sont plutôt alarmantes : la croissance des exportations, qui tournait autour de 6 % l’an jusqu’en 1997, a ralenti à 2 % l’an de 1997 à 2002 et, depuis, elles sont quasi stagnantes dans un marché mondial globalement en croissance. L’atonie des exportations en valeur courante correspond en réalité à une lente dégradation en valeur réelle et l’excédent dégagé en 2005 marque un recul pour la deuxième année consécutive. Depuis le record historique de 1997, on a ainsi perdu 1 milliard d’euros tous les trois ans.