Nutrition
Le PNNS 2 surprend par sa méthode douce
Une « approche constructive » a finalement été retenue par le ministre de la Santé pour le deuxième volet du PNNS (Programme national nutrition santé) qui complètera le PNNS 1 lancé en 2001. Cette appréciation faite par l’Ania contraste avec la logique d’affrontement qui avait préludé à l’élaboration des mesures attendues depuis la remise du rapport Hercberg et finalement annoncées seulement la semaine dernière. Les messages nutritionnels dont les publicités alimentaires seront assorties, comme le voulait la Loi de santé publique de 2004, dispenseront les industriels de verser une taxe qui leur paraissait inique. Les messages eux-mêmes, cadrés par un décret qui a fait l’objet d’une très longue concertation et qui a transité par la Commission européenne avant d’aboutir bientôt au Conseil d’Etat, ne seront obligatoires qu’à partir de février prochain. Et Xavier Bertrand s’est engagé à ce que les campagnes de l’INPES ne puissent « interdire ou bannir la consommation d’un quelconque aliment si sa consommation n’est pas interdite par la réglementation ».
Au vu du contenu du deuxième volet de ce programme nutrition-santé censé courir jusqu’en 2010, l’industrie a quand même réexprimé ce regret « que les actions du PNNS 2 soient engagées avant même que l’évaluation du PNNS 1 ait été effectuée ». Elle se sent enfin considérée comme un partenaire à part entière de cette politique des pouvoirs publics, s’est félicité le président de l’Ania, Jean-René Buisson.