Sécheresse, canicule
Les entreprises agroalimentaires s’acclimatent
Hausse des cours de matières premières, difficultés d’approvisionnement : les entreprises agroalimentaires commencent à mesurer les effets qu’auront, par ricochet, sur leur activité la sécheresse et la canicule de l’été. L’industrie de la volaille, déjà fragilisée par une crise structurelle, semble la plus atteinte et chiffre à 30 millions d’euros son manque à gagner. Les autres secteurs tentent de s’acclimater tant bien que mal, en espérant que le phénomène de surchauffe ne se prolongera pas au-delà de quelques mois. Pourtant, avertit Hubert François, président du groupe de meunerie Nutrixo, « les signaux de crise actuels laissent présager des crises futures, autrement plus fortes ». Et d’appeler toute la filière céréalière à s’interroger sur son modèle de demain.
La météo estivale, qui s’est révélée désastreuse pour les agriculteurs, fait désormais planer quelques nuages sombres sur la transformation agroalimentaire. La pénurie en céréales, l’affaiblissement des animaux faute de bonnes pâtures, leur mortalité imputable à la forte chaleur, l’accélération des rythmes de production des légumes exigent des entreprises d’aval qu’elles s’adaptent à de nouvelles conditions d’approvisionnement. Pour autant, face à ces perturbations, qu’elles espèrent conjoncturelles, elles ne se montrent pas catastrophées, à l’exception des spécialistes de la volaille.