Réforme du secteur vitivinicole
Les ministres européens de l’Agriculture divisés sur le vin
« Oui à la nécessité d’une réforme en profondeur du secteur vitivinicole mais pas de la manière proposée en juin 2006 par la Commission européenne ». Telle peut être résumée la réaction de la grosse majorité des ministres de l’Agriculture de l’UE réunis pour la troisième et dernière séance de consultation sur cette proposition de réforme le 24 octobre à Luxembourg. Visiblement déçue du déroulement des débats, la présidence en exercice du Conseil des ministres de l’Agriculture a reconnu que cette réforme est « très compliquée et qu’elle a beaucoup d’implications dans chacun des Etats membres ». Elle a indiqué qu’avec ce dernier round de discussions préalables au niveau du Conseil, la Commission européenne a désormais sur sa table tout ce que les Etats membres attendent de cette réforme du secteur vitivinicole. A elle maintenant de faire une proposition de directive une fois qu’elle aura reçu l’avis du Parlement européen. Proposition que Bruxelles envisage de présenter en mars 2007 mais que d’aucuns n’espèrent pas avant, au moins, les élections présidentielles et législatives françaises (mai-juin 2007).
Si tous les ministres ont marqué leur accord sur la nécessité d’une réforme profonde de l’OCM vin (option n° 2 préconisée dans la communication de la Commission) afin d’accroître la compétitivité du secteur du vin en Europe, ils sont restés divisés sur les moyens d’y parvenir notamment en ce qui concerne les mesures individuelles préconisées par la Commission. Ainsi la plupart des Etats membres ont réitéré leur opposition à la proposition de la Commission de créer un fonds destiné à dédommager les viticulteurs cessant leur activité et procédant à l’arrachage massif de leurs vignobles.