Distribution
Les Mousquetaires, industriel méconnu
« Pour vivre heureux, vivons caché », le principe a quelques adeptes dans l’industrie alimentaire, également dans la distribution, surtout chez les « indépendants » à l’exception notable de Leclerc. Jusqu’à aujourd’hui, Intermarché n’a jamais été très disert sur les performances de ses magasins et encore moins sur l’existence au sein du Groupement des Mousquetaires d’un outil industriel devenu aussi important que dans bien des grands groupes agroalimentaires. Un élément devenu tout-à-fait atypique, pesant quelque 13% des ventes réalisées par ses enseignes alimentaires (20,5 milliards d’euros) et sur lequel le groupe a accepté de s’expliquer ici.
Car, cela correspond bien en fait à une volonté politique remontant aux origines d’Intermarché et confirmée ces derniers temps par les nouveaux dirigeants du groupement : les 60 usines – agroalimentaires pour l’essentiel – dont s’est doté le distributeur sont jugées nécessaires à la sécurité d’approvisionnement de ses magasins et au développement d’une vraie politique commerciale d’ensemble. Contrairement à une idée reçue, ce n’est pas une « anomalie » née des hasards de l’histoire et qui pourrait demain être remise en cause.