Chocolat industriel
L’essor du B to B, une chance pour Saint-Menet ?
En 2005, environ 600 000 tonnes de chocolat industriel proviennent de sous-traitants. Suivant la croissance moyenne de 3 % par an de la grande consommation de chocolat, le marché est aujourd’hui tiré par l’externalisation de la production des industriels de l’agroalimentaire. Jean Chenal, porteur du projet de reprise de l’usine Nestlé de Saint-Menet, Net Cacao, prévoit ainsi un marché de 750 000 tonnes pour 2010. Si les industriels tendent effectivement à se tourner de plus en plus vers l’aval pour concentrer leurs efforts sur la promotion de leurs produits, « il faut créer et alimenter la demande », affirme Jean Chenal. Les sous-traitants jouent aujourd’hui sur l’innovation, les services et la traçabilité pour mettre en avant la valeur ajoutée de leurs produits. Pour des fabricants historiques de chocolat comme Cémoi, développer une production à destination des industriels constitue un moyen de diversifier ses débouchés face à un secteur de la grande distribution oligopolistique. Très concentré, le marché de la sous-traitance de chocolat industriel a déjà absorbé l’arrivée d’un concurrent en 1998 : OCG Cacao. Si le projet Net Cacao aboutit, son nouvel outil de production devra être capable de répondre rapidement à des commandes de taille pour pouvoir s’imposer.
Les fabricants de chocolat n’ont pas idée des gains qu’ils peuvent faire en externalisant ». Avec sa bonhomie dans le regard, Jean Chenal dessine un avenir optimiste à la sous-traitance de chocolat industriel. Et il a des arguments pour convaincre. De 500 000 tonnes produites à destination de l’industrie agroalimentaire en 1998, le marché européen du chocolat industriel sous-traité est passé à environ 600 000 tonnes en 2005.