Vins/distillation
L’Onivins emprunte 52 millions d’euros
Pour inciter les viticulteurs à souscrire à la distillation, l’Onivins va emprunter 52 millions d’euros pour avoir les moyens de verser un acompte aux souscripteurs sans attendre le versement des aides de Bruxelles à la distillation des vins « alcools de bouche » (payées 2,48 euros le degré/hectolitre). Alors que 300 000 hectolitres avaient déjà été souscrits au 15 novembre, cette somme devrait permettre de répondre à une souscription totale de 3 millions d’hectolitres. La profession estime pour sa part qu’il faudrait distiller 3 à 5 millions d’hectolitres pour ramener les stocks (annoncés à 40 millions d’hectolitres) à des niveaux convenables. Au cours de son conseil de direction du 16 novembre, l’Office interprofessionnel du vin a présenté un budget en baisse, qui n’a pas été voté. Inquiet face à cette évolution et à la tournure que prend la réforme des Offices, le personnel réuni en assemblée générale a voté une grève pour le 1er décembre, conjointement avec les autres offices.
Première du genre, l’Onivins va procéder à un emprunt… de 52 millions d’euros. Face à l’annonce de surstocks records au début du mois (40 millions d’hectolitres (1)), l’Office national interprofessionnel a décidé d’employer les grands moyens pour tenter d’assainir la situation et redresser les marchés. Un emprunt de taille a été autorisé par le gouvernement pour lui donner les moyens d’inciter les producteurs à se tourner vers la distillation.