Sucre
Réforme de l’OCM : l’industrie entre crainte et frustration
Les ministres de l’Agriculture des Vingt-cinq sont parvenus, le 24 novembre, à Bruxelles à un accord sur la réforme du régime sucre. Il reprend dans les grandes lignes les propositions initiales de la Commission européenne tout en prévoyant des ajustements sur le prix du sucre (- 36 % au lieu de -39 %) et sur la période de transition plus longue et plus souple – quatre ans au lieu de deux. Les fabricants de sucre craignent la période de restructuration, mais dans l’ensemble estiment avoir « limité la casse ». Certaines industries utilisatrices regrettent le manque d’ambition de la réforme. La France estime qu’elle « respecte ses objectifs » car l’accord est fondé sur « les avantages comparatifs de chaque Etat membre », indique Dominique Bussereau, le ministre de l’Agriculture français.
Le clivage entre les industries utilisatrices et les fabricants de sucre va se creuser durant les quatre prochaines années. La réforme de l’Organisation commune du marché du sucre entérinée par les ministres de l’Agriculture de l’Union européenne, dans l’après-midi du 24 novembre, prévoit quatre années de transition, entre 2006 et 2010. Quatre années de tensions accrues entre les confiseurs, chocolatiers et autres gros utilisateurs de sucre et leurs fournisseurs européens autour d’un chiffre, le prix du sucre.