Charcuterie/Justice
Tempé en redressement faute d’entente entre syndicats et direction
Le charcutier Tempé a été mis en redressement judiciaire par le tribunal de grande instance de Mulhouse, faute d’entente entre la direction et les syndicats. L’entreprise pointe du doigt les responsabilités de Force Ouvrière qui a demandé l’application de la convention collective de l’industrie charcutière à la place de celle de la charcuterie de détail. Elle a été condamnée à verser les arriérés de salaires au titre de ce changement, ce qui représente un coût supplémentaire de 9 millions d’euros. Tempé était néanmoins bénéficiaire avec un résultat net de 400 000 euros pour un chiffre d’affaires de 49 millions d’euros.
Dans son business plan, Henk Blom, p.-d.g. de Tempé, n’avait pas pris en compte une charge supplémentaire de 9 millions d’euros. Ne pouvant par assumer ce coût, Tempé a été mise en redressement judiciaire par le tribunal de grande instance de Mulhouse. Un arrêt du tribunal de commerce a obligé, en novembre 2007, la société à payer les arriérés de salaires jusqu’en 2000 au titre du changement de convention collective. Le syndicat de Force ouvrière a obtenu auprès du tribunal que l’entreprise passe à la convention de l’industrie charcutière à la place de celle de la charcuterie de détail.