Michel Motte (La Ferme de la Gontière)
« On a un peu le moral dans les chaussettes ! »
« On a un peu le moral dans les chaussettes ! », se désole le président du numéro 2 du champignon, loin derrière Bonduelle mais néanmoins leader français en matière de production de champignons frais, La Ferme de la Gontière. Il livre un produit ultra-frais à ses clients – essentiellement des enseignes de la GMS – dans les 24 heures après cueillette. Une stratégie qui oblige Didier Motte à revoir son organisation logistique pour abaisser ses charges de transport et à chasser dans l’entreprise tous les coûts qui peuvent générer un différentiel de compétitivité. Pour lui, l’argument « fraîcheur » est la seule façon de se démarquer de ses concurrents polonais qui affichent des coûts salariaux 6 à 7 fois moindres. Et quand on sait qu’ils représentent 43% du prix de revient du produit, l’objectif est primordial !
Comment traversez-vous cette période d’incertitudes économiques. Quels sont les principaux obstacles à votre développement ?
Nous devons faire face à la hausse du coût de l’énergie (gaz et électricité) ainsi qu’à celle de nos frais de transport qui nous oblige aujourd’hui à repenser toute notre logistique. Quand on sait que les frais de transport représente 7 à 8 % du prix de revient de nos produits, on ne peut qu’être vigilant sur ce poste.