ANALYSE
Vers un débat démocratique sur les OGM ?
Si le déblocage du dossier des OGM est salué par tous ou presque, il s'inscrit dans un environnement politique nouveau. Jean-Claude Juncker veut en effet réviser la législation sur les OGM, et semble ouvert à la prise en compte d'autres arguments que les seuls avis scientifiques. Craintes (avérées ou non) pour la santé, débat environnemental, modèle économique de l'agriculture, indépendance des paysans et brevetabilité du vivant sont autant de clés d'entrée possibles pour débattre des OGM.
L'accord du 4 décembre sur les OGM participe d'un environnement politique nouveau. Jean-Claude Juncker, avant son élection comme président de la Commission, avait indiqué devant les eurodéputés le 15 juillet qu'il avait l'intention de réexaminer la législation applicable à l'autorisation des OGM. « Je ne considère pas normal qu'en vertu des règles actuelles, la Commission soit juridiquement forcée d'autoriser l'importation et la transformation d'OGM même lorsqu'une majorité claire d'États membres s'y oppose… », avait-il martelé.
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