La vente d'Herta, un dossier compliqué qui piétine
Depuis que Nestlé a annoncé en février mener "une revue stratégique pour l’activité de charcuterie Herta, y compris une éventuelle cession", les syndicats sont en alerte. Si personne n'imagine qu'Herta reste dans le périmètre du géant suisse, la vente n'est pas aussi simple. L'épidémie de peste porcine et ses répercussions sur la demande mondiale, et la flambée des cours du porc ont en effet très sérieusement compliqué le dossier. Si la direction affirme avoir plusieurs offres sous le coude, il semble aujourd'hui que seule subsisterait l'offre de Bigard, mais à un prix bien inférieur à celui demandé par Nestlé. Le géant suisse s'est donné jusqu'à la fin de l'année pour mener à bien sa revue stratégique. D'ici là, les syndicats veillent au grain.
Pressentie depuis mi-février, la vente des activités charcuterie Herta par Nestlé prend du temps. Le contexte actuel sur le marché du porc, avec la poursuite de la flambée des cours consécutive à l'épidémie de peste porcine, ne facilite guère les cessions dans le secteur. D'autant que Nestlé est gourmand. En début d'année, les rumeurs évoquaient un prix demandé par le géant suisse dans une fourchette comprise entre 700 millions d'euros et 1 milliard. Aujourd'hui, d'autres croient savoir qu'il serait descendu autour de 400 à 500 millions d'euros.