Autorité alimentaire
Le projet de redevances mis à mal par les associations de consommateurs
« La sûreté alimentaire est une responsabilité qui relève des autorités nationales et de celle de l'UE et ce n’est pas le rôle de l'industrie de compenser le manque de ressources du budget de l'Autorité européenne de sécurité des aliments » (AESA). C’est ce que considère Eurocoop, le représentant des coopératives de consommateurs auprès de l'UE, dans sa réponse au document de consultation sur la possibilité et l'opportunité d'instaurer des redevances à verser à l'AESA en contrepartie des services fournis. Pire, Eurocoop estime ‘qu'instaurer un système de redevances saperait l'indépendance de l'AESA ou à tout le moins la perception qu'a le citoyen quant à son indépendance». Elle invite donc l’UE à trouver des solutions de rechange comme par exemple augmenter le budget de l'AESA.
« Compter sur les redevances des entreprises pour faire fonctionner les activités de contrôle de l'AESA reviendrait à augmenter l'influence de l'industrie et diminuerait ainsi son indépendance et son objectivité », explique à Agra alimentation Laura Street, Food Policy adviser à Eurocoop. L’instauration d’un système de redevances créerait, selon elle, une polémique et aurait un effet préjudiciable sur l'image de l'AESA en mettant en danger sa réputation.