Réactions
Les autorités françaises en appellent à de nouvelles analyses
C’est avec une très grande rapidité que les autorités françaises ont réagi à la publication de l’étude de Gille-Eric Séralini, mais sans s’engager, laissant aux scientifiques le soin de pousser plus avant les études et de faire leurs commentaires. Il s’agit d’une position que certains qualifieront de prudente et sage, d’autres de frileuse, évoquant des scandales sanitaires précédant où une telle prudence n’avait pas été judicieuse. On peut également remarquer que le ministère de la Recherche n’a pas donné son sentiment. Interrogé par nos soins, il a répondu qu’un communiqué avait été préparé mais retiré à la demande du Premier ministre.
Alors que la conférence environnementale avait soigneusement et habilement su éviter d’aborder un sujet aussi polémique que les OGM, la publication de l’étude de Gilles-Eric Séralini est venue quelque peu perturber ce bel agencement. En déplacement à Dijon, le jour de la publication le Premier ministre a temporisé déclarant que « les conclusions de cette étude menée par des chercheurs français, mettant en cause l’innocuité à long terme du maïs transgénique NK 603 sur les rats, font l’objet d’une saisine immédiate de l’Agence nationale de sécurité sanitaire ».