Argentine
Le secteur agricole se prepare à l'après-Kirchner sans se faire d'illusions
Lors d'une année électorale cruciale pour le secteur, les syndicats plaident leur cause auprès de candidats qui hériteront d'un modèle économique reposant sur les taxes et des restrictions aux exportations alimentaires. Même en cas de victoire de l'opposition, une éventuelle baisse du niveau des taxes et une plus grande ouverture du commerce extérieur, qui stimuleraient la production et dégageraient donc des excédents exportables bien supérieurs aux actuels, seraient graduelles pour des raisons d'équilibre budgétaire et de risque de coût social. Seul le soja fait exception, ayant peu d'impact sur le pouvoir d'achat des Argentins.
L'échéance des élections présidentielles et législatives du 25 octobre prochain, précédées d'élections primaires en août, installe en Argentine un climat de campagne auquel participent activement les représentants des quatre syndicats d'agriculteurs. Ceux-ci, la Fédération agraire argentine (FAA), la Confédération rurale argentine (CRA), la Société rurale argentine et la Confédération intercoopérative agricole, unis au sein d'une Table d'Union depuis leur protestation de 2008 contre la taxe à l'export de soja, défendent leur cause auprès des candidats.