Coopération laitière/interview
Après le compromis de Bruxelles, le plus dur reste à faire, selon la FNCL
Pour le vice-président de la FNCL, Gilbert Keromnes, l’augmentation des quotas de 1 % par an n’est pas une surprise, mais elle a quelque chose d’inopportun étant donné l’état des marchés laitiers, et celle de 5 % qui a été concédée à l’Italie bien plus encore. Mais « le pire a été évité », qui aurait consisté à autoriser des décisions à la carte selon les Etats-membres. Au dernier moment, les ministres ont encore aggravé le risque sur les volumes en modifiant le coefficient matière grasse, ce qui donne en réalité un supplément de 0,9 % pour la France, de 1,5 % pour les Pays-Bas par exemple. Bien sûr, le maintien de l’intervention est un motif de soulagement pour le responsable coopératif qui déplore quand même qu’elle ait été sensiblement rognée.
Le surcroît de dérégulation qui ressort du compromis du 20 novembre sur le bilan de santé de la Pac rend encore plus nécessaire, selon les responsables coopératifs en France de s’engager désormais à tout faire pour gérer correctement le marché au niveau de la Commission, et aussi pour qu’à l’intérieur de la filière on sache se mettre d’accord sur les volumes, pays par pays, région par région,… « Il est temps, a confié à Agra alimentation Gilles Keromnes, vice-président de la Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL), de nous mettre au travail