Environnement
Bras de fer sur l’étiquette verte
Face à l’impératif environnemental que la crise économique actuelle est loin d’enterrer, les entreprises ne peuvent ignorer les grands engagements pris au niveau national et communautaire. S’il faut dans la décennie baisser de 20 % nos émissions de CO
ou porter à 20 % le recours aux énergies renouvelables, cela concerne tout le monde, et pas seulement l’industrie, mais aussi le consommateur. La contrainte continuera de jouer pour la première, mais la liberté de choix restera l’apanage de ce dernier. Tout au plus cherchera-t-on à éduquer et influencer, voire taxer, le chaland pour qu’il n’achète pas sans savoir les conséquences écologiques de ses choix. Tel peut être le rôle de l’étiquetage environnemental qui fait l’objet d’un débat encore feutré dans le droit fil du Grenelle de l’environnement. Au moment où se déroule la discussion du projet de loi « Grenelle 1 » et où se profile déjà une loi Grenelle 2, il est frappant aussi d’apprendre combien sont inégales les avancées du développement durable dans les IAA et dans la distribution, comme le révèle un nouveau baromètre établi par le cabinet Solving.
Avec le projet de loi de programme Grenelle 1, qui a déjà été voté par les députés mais que le Sénat va examiner le mois prochain, l’industrie alimentaire a du pain sur la planche et motif à se battre sur l’étiquetage environnemental si elle tient à ce que le texte définitif vise bien à donner aux consommateurs une « information claire, pertinente, loyale et responsable ».