FILIÈRE PORC/ANALYSE
La faiblesse de l'abattage-découpe français, l'autre raison de la crise
En une décennie, les industriels européens de l'abattage-découpe sont passés progressivement de la vente de carcasses à celle de pièces de découpes, de plus en plus élaborées. Une étude récente de FranceAgri-Mer montre que la France est restée en retrait de cette aventure industrielle, gourmande en main d'œuvre et en investissement. L'industrie française dégage aujourd'hui moins de valeur ajoutée que ses voisins à l'export. La faute, notamment, aux bas salaires pratiqués par ses principaux concurrents, l'Allemagne et l'Espagne, expliquent les industriels.
Pourquoi les industriels français de l'abattage-découpe (Cooperl, Bigard, Kermené…) ont-ils si peu utilisé les aides européennes au stockage privé de viande porcine, mises en place du 4 au 27 janvier par Bruxelles, à la demande notamment de la France ? Seulement 2,6 % des demandes sont venues de la France, alors que les concurrents espagnols et allemands y ont participé à plus de 20 % chacun.