Consommation
Le baromètre de l’alimentation révèle des comportements de crise
Le Conseil national de l’alimentation, l’instance consultative auprès des ministres de l’Agriculture, de la Santé et de la Consommation, se penchera courant 2009 sur les conséquences nutritionnelles de la nouvelle préférence des Français pour les produits premiers prix et le hard discount. Des restrictions alimentaires semblent en effet se faire jour du fait des inquiétudes sur le pouvoir d’achat et maintenant de la crise financière et économique. La session que le CNA a tenue à Lyon l’a montré à travers la publication d’un troisième baromètre de l’alimentation dont les résultats sont assez différents des deux précédents (voir ci-après) et le ministre de l’Agriculture, qui en a profité pour annoncer des « assises des IAA » préparées en région et devant aboutir en mars, a confirmé ce nouveau mandat du Conseil pour qu’une telle étude s’appuie sur les données de l’Observatoire de la qualité des aliments (OQALI) qui vient d’être mis en place dans le cadre du PNNS 2. Les incidences nutritionnelles des choix que font les consommateurs en termes de lieux d’achat, de qualité et de niveaux de prix méritent une telle attention, surtout s’il s’avère que « la crise » est appelée à durer. Et qu’elle pourrait contrecarrer les politiques en faveur de la santé et de la nutrition mises en place en des temps meilleurs.
Le nouveau baromètre de l’alimentation établi par le Credoc Credoc : Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie pour le ministère de l’Agriculture a été officialisé à Lyon par le ministre Michel Barnier lors du Conseil national de l’alimentation (CNA), qui tenait une session plénière « décentralisée » le 9 décembre sous la présidence de Philippe Guérin. Par rapport aux précédents baromètres, réalisés ces deux dernières années, les comportements et opinions des Français ont passablement évolué.