Commerce extérieur
Le « pétrole vert » marche encore
La capacité exportatrice de l’agroalimentaire français est restée une de ses forces majeures l’an dernier. Malgré un euro fort, le secteur agricole et les entreprises alimentaires ont su développer leurs ventes à l’étranger mais il y a un bémol : le solde positif de la balance extérieure de la France en produits alimentaires transformés a été moins élevé qu’en 2007 à cause des importations dont la croissance a été deux fois plus rapide. Le contexte, à vrai dire, n’était guère favorable car 2008 restera une année noire pour la balance commerciale globale de la France : la facture énergétique s’est alourdie et, en fin d’année, les exportations d’automobiles se sont effondrées et celles des autres secteurs ont ralenti, le tout provoquant un déficit record pour le commerce extérieur de la France de 55,7 milliards d’euros sur l’ensemble de l’année 2008, faisant suite à un déficit de 40,6 milliards en 2007. En rapportant à lui seul 50 milliards de par ses exportations et avec un solde net encore proche de 9 Mds EUR, le secteur agroalimentaire, traditionnellement très positif, a continué de jouer son rôle compensateur, mais sans pouvoir améliorer ses scores antérieurs puisque son excédent, produits agricoles compris, est resté le même qu’en 2007.
Au fur et à mesure de la libéralisation des marchés, engagée ces dernières années, la demande mondiale en matières premières agricoles comme en produits alimentaires transformés a poursuivi sa progression. L’offre française a répondu à l’émergence de nouveaux consommateurs solvables (Chine, Russie,…) qui nous ont acheté des viandes, des produits laitiers, du vin et des fruits et légumes.