Observatoire des prix
Les écarts entre prix agricoles et alimentaires appellent plus de concurrence, selon le rapport Besson
Il est classique de se renvoyer la balle, au sein de la chaîne agroalimentaire, à propos des hausses ou de la timidité des baisses de prix payés par les consommateurs. Les sautes d’humeur des cours des denrées agricoles depuis deux ans n’ont en rien calmé le jeu, mais l’heure est peut-être venue d’objectiver un peu plus les choses. C’est ce à quoi servira l’Observatoire des prix et des marges qui vient de démarrer sous l’égide des ministères de l’Agriculture et de l’Economie qui ont installé son comité de pilotage le 11 décembre. Une première base de travail lui est d’ailleurs fournie par un rapport que Michel Barnier a commandé à la Mission d’évaluation des politiques publiques et qui cible un certain nombre de produits phares et permet des comparaisons avec trois pays européens voisins.
Hormis pour les denrées périssables et donc non stockables (salade, tomates), les prix alimentaires sont déconnectés des cours agricoles, et dépendent souvent du niveau de concurrence sur le marché, tels sont les premiers enseignements solides tirés du rapport sur les prix alimentaires présenté le 16 décembre par Eric Besson, le secrétaire d’Etat à la prospective et à l’évaluation des politiques publiques : « Renforcer cette dernière est nécessaire là où elle est insuffisante, c’est à dire entre les enseignes de grande distribution, mais elle ne doit pas se faire au détrimen