Industrie-commerce
Les industriels redemandent des ajustements à la loi … et des sanctions
La LME n’est pas une réussite, on le disait depuis longtemps chez la plupart des industriels. Pour le prouver, l’Association nationale des industries alimentaires (Ania) dispose maintenant du résultat de l’enquête qu’elle a lancée avant l’été auprès des chefs d’entreprise. Et elle ne peut que « tirer la sonnette d’alarme » sur l’application de cette loi qui prétendait « moderniser » l’économie (LME) et en particulier les relations commerciales. Le climat entre distributeurs et fournisseurs n’a, en réalité, fait que s’aggraver depuis son entrée en vigueur en 2008. « Deux ans après l’entrée en vigueur de la loi, son application ne respecte pas l’esprit dans lequel elle a été votée, considère Jean-René Buisson. Les décisions de justice et plus grave, leur application, se font attendre. » L’Ania demande donc des ajustements de la loi ou une circulaire d’interprétation, sur lesquels les pouvoirs publics ne veulent pas pour l’instant, semble-t-il, s’engager.
Parlant au nom, dit-elle, de plus de 10.500 entreprises, l’Ania vient de présenter aux pouvoirs publics un audit – désormais annuel – sur les rapports industrie-commerce. Les réponses à son questionnaire approfondi lui sont remontées de 120 entreprises et elles ont été détaillées le 13 septembre devant un parterre d’industriels et en présence du secrétaire d’Etat au Commerce, Hervé Novelli, de Catherine Vautrin, vice-présidente de l’Assemblée nationale et présidente de la CEPC, et de Nathalie Homobono, directrice générale de la DGCCRF.