BILAN/OBSERVATOIRE DES PRIX ET DES MARGES
Les prix agricoles et les prix alimentaires de plus en plus déconnectés
Il devient difficile d'établir un rapport de cause à effet entre les prix agricoles et les prix alimentaires. « Les prix agricoles et les prix alimentaires sont de plus en plus décorrélés », a constaté Philippe Chalmin, lors d'une conférence de presse, présentant le 11 avril le rapport 2016 de l'Observatoire des prix et des marges qu'il préside. Tandis que les prix agricoles sont confrontés à l'instabilité, les prix alimentaires à la consommation sont quasi-stables.
Prix agricoles et prix alimentaires répondent chacun à une logique propre. Les prix agricoles sont gouvernés par l'offre et la demande sur les marchés mondiaux. Par exemple, les prix du blé se font à Chicago, Rouen et Odessa, a indiqué l'économiste et historien Philippe Chalmin, qui préside l'Observatoire des prix et des marges des produits alimentaires, organisme créé en 2010. Les prix alimentaires, quant à eux, comprennent de plus en plus de service, parce que le consommateur en demande toujours plus.