Relations commerciales/Législation
L’Etat se dit en mesure d’imposer une meilleure application de la LME
Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, Guillaume Garot, ministre délégué à l’Agroalimentaire et Benoît Hamon, en charge de la consommation ont réuni le 21 novembre l’ensemble des acteurs de la filière agroalimentaire autour de deux thèmes au cœur des difficultés qui touchent tous les inytervenants : la contraction des marges bénéficiaires et la volatilité des prix des matières premières. Personne n’attendait de miracle, mais les participants étaient unanimes à l’issue de cette table ronde pour saluer le fait que tous les intervenants aient pu présenter leurs arguments sans être cloués au pilori par les autres participants et que tous, professionnels comme politiques, aient fait preuve d’une réelle volonté d’écoute. Tout le monde s’est également accordé pour ne pas « jeter au panier » la loi de modernisation de l’économie (LME), mais d’y apporter des aménagements. La future loi sur la consommation, qui sera présentée en juin, devrait donner davantage de pouvoirs à l’administration pour une meilleure application de cette loi, en ce qui concerne les relations contractuelles. Par ailleurs, la création de quatre groupes de travail a été annoncée pour faire face aux situations les plus critiques dans certaines filières qui voient les faillites se multiplier.
Quasiment tous les participants à la table ronde réunie par les ministres faisaient bonne figure à l’issue de la réunion. Les bonnes intentions affichées par les uns et les autres se traduiront-elles dans les faits ? La volonté exprimée par le gouvernement de vouloir faire appliquer les règles édictées par la LME sera-t-elle effective, car personne ne souhaite une nouvelle loi mais seulement des amendements à la marge qui permettent une véritable application de cette loi ?