Innovation
L'innovation alimentaire se heurte au mur de l'incompréhension
« C'est presque un état de fait qu'aux yeux de la population, ceux qui veulent nourrir au mieux, en innovant dans les produits ou leur conditionnement, sont souvent suspects, leur compétence et leur efficacité sont mises en doute, on les soupçonne de conflits d'intérêt. Sur l'alimentation, on est toujours sur des positions défensives, ce qui est une erreur ». Tel est le constat fait par Daniel Nairaud, directeur général du Fonds français pour l'alimentation et la santé (FFAS), en introduction d'une conférence organisée le 11 mars par cette structure réunissant paritairement scientifiques et acteurs industriels. Celle-ci avait pour thème « L'innovation alimentaire est-elle acceptable ? ». La véritable question serait plutôt, selon lui « d'analyser notre incapacité à prévoir l'avenir ».
POUR tenter de résoudre ce problème, le FFAS entend mettre en place une procédure pour sonder les attentes de la population en matière alimentaire, mais aussi interroger la communauté scientifique et la communauté industrielle « pour imaginer l'avenir le plus plausible pour l'alimentation et comment elle trouvera sa place à l'horizon de 15 ans. Cette démarche assez inédite est parrainée par le « Pavillon France pour l'Exposition universelle Milan 2015 ».