Conjoncture
Si l’emballage va…
Quand le bâtiment va tout va, quand l’emballage se sent des ailes, c’est que l’économie est bien orientée. Est-ce le cas aujourd’hui où plus personne n’ose faire de pronostic du fait de la crise financière et de ses conséquences sur l’économie réelle ? Loin s’en faut mais il est quand même tentant de scruter les derniers chiffres et tendances de ce secteur, car l’industrie de l’emballage travaille à près de 70 % pour les industries de grande consommation (et à 40 % pour les industries alimentaires et les boissons). Au moment où l’affolement des marchés fait perdre tout repère, les perspectives d’activité des fabricants d’emballage et des constructeurs de machines de conditionnement ne sont en fait pas si mauvaises : en août dernier, près de 50 % des producteurs d’emballages s’attendaient à une croissance, d’ici à 2011, de leurs commandes en provenance de l’alimentaire et des secteurs santé et pharmacie
. Une autre donnée contredit aussi le pessimisme ambiant, toujours tirée de l’« observatoire » annuel réalisé pour le Salon international de l’emballage (17-21 novembre à Paris-Nord), les acheteurs de l’alimentaire (hors liquides) et de la santé-pharmacie affichent en effet des perspectives de production qui les mettent en tête du classement de tous les secteurs utilisant des emballages. En 2007 l’alimentaire n’était qu’en troisième position !
Les secteurs clients des équipementiers, qu’ils achètent des machines de conditionnement, d’étiquetage ou d’embouteillage, etc.) font état, eux aussi, de prévisions positives d’activité pour la période 2009-2011 : ainsi, l’ensemble cosmétique-hygiène-parfumerie caracole en tête des meilleures réponses (68 %), il est suivi de la pharmacie (54,5 %) mais, aussitôt après, se placent les boissons (43 %), puis le reste de l’alimentaire (42 %). En 2007, le classement donnait au contraire la palme à l’alimentaire (66 % de réponses positives) et aux boissons (44 %).