Commerce équitable
Une niche prometteuse… non sans ambiguïtés
Le succès économique du commerce équitable ne se dément pas même si la France reste encore loin derrière certains de ses voisins européens. En 2007, le marché français a vu ses ventes augmenter de 27 % à 210 millions d’euros. Si le commerce équitable devient une notion connue par plus d’un Français sur deux, selon le second baromètre TNS Sofres pour Malongo, les détracteurs n’en démordent pas et voient dans la démarche du commerce équitable essentiellement du marketing. Le prix, la disponibilité et l’information restent les principaux freins à la croissance de ce marché. Alors que la Quinzaine du commerce équitable s’achève, le développement des gammes MDD suscite des inquiétudes. Si Max Havelaar y voit une opportunité d’augmenter les volumes commercialisés et d’améliorer l’accessibilité des produits, comme l’indique Joaquin Muñoz dans un entretien accordé à Agra alimentation, certaines entreprises y voient une dérive préjudiciable à l’image du commerce équitable. La présence de labels relatifs au développement durable ajoute à la confusion ambiante.
Près d’un foyer sur quatre en France a acheté au moins un produit labellisé commerce équitable en 2007, pour un budget annuel de 17 euros. 57 % de ces foyers ont répété leur achat au moins une fois dans l’année. En moyenne, les consommateurs français font au total 4,4 achats dans l’année. Si le marché mondial du commerce équitable labellisé est estimé à 2,4 milliards d’euros, en croissance de 48 % en 2007, le marché français a progressé de 27 % à 210 millions d’euros, loin derrière les Etats-Unis (500 M EUR) ou la Grande-Bretagne (409 M EUR).