Agriculture, Ecologie : des frontières ministérielles en mouvement
Le 24 juin, Edouard Philippe a recadré le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert en affirmant qu’il n’y aurait pas de révision de l’interdiction des néonicotinoïdes. La polémique a mis en exergue la complexité de gérer les questions agricoles au sein d’un gouvernement. Les frontières entre le ministère de l’Agriculture et celui de la Transition écologique et solidaire bougent. Si ce n’est pas nouveau pour nombre de sujets, dont celui des néonicotinoïdes, la feuille de route de Nicolas Hulot révèle aussi de nouvelles ambitions agricoles. Le 4 juillet, le Premier ministre, Edouard Philippe, prononcera le discours de politique générale de son gouvernement. Ce devrait être l’occasion de fixer les attributions agricoles entre Stéphane Travert et Nicolas Hulot. Cette précision est d’autant plus attendue que les États généraux de l’alimentation, officiellement pilotés par le ministère de l’Agriculture, approchent à grand pas. L’ouverture par le président de la République est prévue le 10 ou le 11 juillet. Les ateliers doivent débuter le 17 juillet.
Le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé le 26 juin que son gouvernement ne reviendrait pas sur les dispositions de la loi biodiversité qui prévoient l’interdiction des néonicotinoïdes à partir du 1er septembre 2018, avec des dérogations possibles jusqu’à 2020. Le même jour, Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture, avait affirmé au micro de RMC vouloir « revenir sur l’interdiction des néonicotinoïdes ».