Congrès de la FNSEA
Après la victoire, les batailles européennes
C’est un congrès de transition qui s’est déroulé pour la FNSEA à Marseille du 27 au 29 mars. Un 61e congrès qui a permis de « savourer » sans complexe la belle victoire de la FNSEA lors des élections aux chambres d’agriculture. Jean-Michel Lemétayer, le président du syndicat qui sort renforcé de ces élections, n’a pas boudé son plaisir d’autant que sa succession éventuelle en mars 2008 n’est pas encore officiellement d’actualité. Ce congrès sans réel enjeu n’a pas été conclu par la traditionnelle intervention du ministre de l’Agriculture qui a toutefois adressé un message écrit aux 500 congressistes réunis à Marseille. « L’échéance de 2013 est très rapprochée », a-t-il déclaré en évoquant aussi le bilan de santé de la PAC prévu pour 2008. Une question européenne plus que jamais d’actualité à quelques jours de la célébration du cinquantenaire du traité de Rome qui a occupé une large place de ce congrès, exceptionnellement dépourvu de rapport d’orientation. Ce qui n’a pas empêché Jean-Michel Lémétayer de prévenir Mariann Fischer Boel : « Si elle confond bilan de santé avec amputation sans anesthésie, je vous garantis qu’elle va entendre parler du pays », a-t-il lancé.
« L’Europe est notre passé, notre présent et surtout l’avenir en lequel nous croyons. (…) Il est temps de réaffirmer que l’agriculture et l’Europe ont un destin commun ». C’est ainsi que Philippe Meurs, président des JA répondait à la question centrale posée au 61e congrès de la FNSEA, à l’occasion d’une table ronde le 29 mars : « Quelle agriculture pour quelle Europe ? ».