Mesures de crise
Ce qui se prépare à Bruxelles
Les ministres de l’agriculture de l’UE qui se retrouvent le 14 mars pour prendre des décisions face à la crise de l’élevage et aux difficultés du secteur des fruits et légumes trouveront sur leur table une série d’orientations préparées par la présidence néerlandaise du Conseil, en collaboration avec la Commission européenne. Ces orientations, qui sont autant de points de « convergence » selon la présidence, et que recoupe en grande partie une « déclaration conjointe » de la France et de l’Allemagne, contiennent peu de surprises : augmentation temporaire des quantités de poudre de lait pouvant être portées à l’intervention (mais pas du prix), mesures volontaires de gestion de l’offre de lait par les organisations de producteurs (mais avec quel financement éventuel ?), stockage privé de la viande porcine, amélioration du système de retrait des fruits et légumes, flexibilité dans l’interprétation des aides d’État (y compris pour des plans de restructuration), ouverture des marchés (et efforts accrus pour faire lever l’embargo sanitaire russe), crédits à l’exportation. Reste à trouver des fonds européens, qui, en dernier ressort, pourraient être pris sur la réserve de crise.
Basés sur la centaine de propositions présentées par les Vingt-huit (1), les travaux préparatoires des experts du Comité spécial agricole (CSA), le 7 mars, ainsi que l’intervention, le même jour à Strasbourg, de Phil Hogan devant la commission de l’agriculture du Parlement européen, ont donné un premier aperçu des orientations que pourrait proposer l’exécutif et approuver les ministres lors de leur Conseil du 14 mars consacré à la crise de l’élevage et aux difficultés du secteur des fruits et légumes.