Grenelle de l’environnement
Ce qui sera négocié dans l’ultime table ronde
Encore quelques jours de suspens. Trois mois après son lancement, le président de la République doit conclure le 25 octobre le processus du Grenelle de l’environnement. Quinze à vingt mesures « concrètes et quantifiables » sont attendues. Qu’en sortira-t-il pour l’agriculture ? Seule promesse formulée à l’heure actuelle par Jean-Louis Borloo : une loi sur les OGM d’ici le printemps 2008. Pour le reste, les débats restent ouverts. Quelques pistes se dessinent toutefois. Le ministère de l’Ecologie vient de transmettre aux participants du Grenelle la synthèse des orientations qui seront soumises à la négociation lors de l’ultime table ronde organisée les 24 et 25 octobre. La trame de discussion rédigée par les services de Jean-Louis Borloo ne retient aucun objectif contraignant de réduction d’usage des produits phytosanitaires, malgré l’insistance des écologistes. De même, aucun « gel » des OGM n’est évoqué. Le ministère dépose sur la table de négociation une partie importante des propositions formulées fin septembre par les groupes de travail. On y retrouve en particulier l’interdiction des 50 substances les plus toxiques, la couverture des sols agricoles pendant l’hiver, un écobilan des agrocarburants, un réseau « biodiversité » unifié ou le soutien à l’agriculture biologique. Dans cet ultime exercice, le ministère de l’Agriculture parvient à mettre dans le débat quatre plans d’action consacrés respectivement à la certification des exploitations, la performance énergétique, la biodiversité et l’agriculture bio.
La montagne accouchera-t-elle d’une souris ? L’heure de vérité approche pour le Grenelle de l’environnement dont le processus de « concertation-négociation » s’achève les 24 et 25 octobre. Après trois mois et demi de débats entre l’Etat, les collectivités locales, les ONG, les employeurs, les salariés et les citoyens, l’ultime table ronde doit valider une liste de mesures et arbitrer les conflits sur les dossiers les plus sensible, au ministère de l’Ecologie, à l’hôtel de Roquelaure.