Commission européenne
Dacian Ciolos, un régulateur prudent pour l’agriculture
Très francophile, Dacian Ciolos, le futur commissaire européen à l’agriculture nommé le 27 novembre dans le cadre de la nouvelle Commission est déjà la bête noire des anti-Pac. Londres a tout fait pour empêcher l’ancien ministre de l’agriculture roumain d’accéder à ce poste. À tel point que José Manuel Barroso a dû prendre sa défense face à des « insultes » selon lui « particulièrement choquantes ». Il doit à présent être auditionné, puis confirmé dans ses attributions par les députés européens. Mais « il est bien parti », assure Paolo de Castro, le président de la commission de l’agriculture du Parlement européen qui souligne son « solide bagage ». « Il sera un bon avocat pour l’agriculture », promet Christian Mouchet, son professeur d’économie rurale à l’École supérieure d’agronomie de Rennes. « C’est un centriste. Il ne sera ni tout libéral, ce n’est pas dans sa culture ; ni tout régulateur, car cela coûte trop cher. Il s’intéressera sans doute beaucoup au second pilier », parie son ancien professeur.
«La politique agricole commune doit rester l’un des piliers fondateurs de la construction européenne », a sobrement indiqué Dacian Ciolos pour tout commentaire sur le choix du président de la Commission de Bruxelles, José Manuel Barroso, de lui attribuer le portefeuille de l’agriculture et du développement rural au sein du futur collège européen.