Bienvenue dans un monde chahuté
Elevage laitier : l'année tant redoutée de la fin des quotas
Rares sont les experts qui se prêtent à des pronostics sur ce que pourrait être 2015 pour les activités agricoles. C'est qu'avant tout il s'agira d'un millésime d'incertitudes. L'activité laitière sera marquée sans doute par des baisses de prix mais la répercussion sur le revenu n'est pas inéluctable si la filière joue la solidarité. La production de viande ne sera pas non plus forcément en berne notamment si les promesses de l'exportation se confirment. Le secteur de la volaille export, mal parti il y a quelques mois ne se redresse-t-il pas ? Quant aux grandes cultures, les producteurs font preuve de volontarisme et la taxation des exportations russes va peut-être redresser les marchés. Pour les fruits et légumes, beaucoup va dépendre des relations, sans doute difficiles, avec les grandes surfaces, mais aussi du climat et de la consommation. Et puis, chaque secteur, le vin en particulier, espère compter sur les les outils nouveaux de l'assurance. Assurément 2015 sera chahuté. Ce qui n'est pas forcément négatif.
L'économie des secteurs de production animale est aujourd'hui dominée par « l'instabilité » alors qu'elle fut « longtemps marquée d'une certaine stabilité ». C'est le constat récent que dressent les Chambres d'agriculture (APCA) dans leur note d'Analyses et perspectives de décembre. Difficile, voire impossible, estiment-elles, de savoir « si les bons résultats d'un secteur en 2014 dureront dans les années suivantes ». Le secteur laitier est un bon exemple de cette incertitude croissante.