Polémique
« Entre abattages halal et conventionnel, les différences techniques sont minces »
Une récente polémique a fait ressurgir la question de l’abattage rituel. Florence Bergeaud-Blackler, anthropologue, chercheure associée à l’IREMAM (Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman) à l’université d’Aix-Marseille, précise les différences entre les différents modes d’abattage. Elle fait observer que si l’abattage rituel tend à augmenter, aucune étude ne s’est intéressée à ses conséquences sur le plan sanitaire.
Qu’est ce que l’abattage rituel ?
L’immense majorité des abattages rituels sont destinés, en première intention, à une consommation musulmane intérieure ou extérieure (export). En France, elle concerne 3 millions de consommateurs réguliers ou exclusifs. Les carcasses issues de la shehita (rite juif d’abattage par jugulation) sont beaucoup moins nombreuses car elles ne concernent que quelques dizaines de milliers de juifs pratiquants qui observent la cacheroute (ensemble des lois du judaïsme s’appliquant aux aliments).