États généraux de l’alimentation : Édouard Philippe clôt les ateliers, mais pas les débats
Le Premier ministre a clos le grand travail collégial de cinq mois qu’ont représenté les États généraux de l’alimentation et leurs 14 ateliers. Il a rendu des arbitrages – plutôt appréciés par les organisations agricoles – sur la première partie qui concernait la répartition de la valeur (relèvement du seuil de revente à perte, encadrement des promotions…). Mais il a laissé de nombreux dossiers ouverts sur le second chantier qui concerne l’évolution des pratiques agricoles, ce qui inquiète les ONG. Plusieurs plans doivent être dévoilés au premier semestre 2018, dont la teneur reste inconnue : un plan de « sortie des pesticides », un plan Ambition Bio, un plan restauration collective et même un plan bioéconomie. Beaucoup d’arbitrages restent en suspens, ce qui explique peut-être l’absence remarquée du ministre de la Transition Écologique lors de cette clôture.
Difficile de dire si cela tient à l’agenda, peut-être trop ambitieux, qu’avait fixé le gouvernement, avec pour objectif de clore les États généraux de l’alimentation au bout de cinq mois de travaux. Ou si cela tient aux difficultés de dialogue qui ont vu le jour dans les ateliers consacrés aux pratiques agricoles. En tous les cas, la clôture officielle des États généraux de l’alimentation par le Premier ministre Édouard Philippe le 21 décembre, n’a pas semblé clore l’ensemble des débats qu’ont lancé les États généraux de l’alimentation. Loin s’en faut.