Grève du lait suspendue
Europe : Paris fait avancer la cause de la régulation
La course de fond de Bruno Le Maire a payé. Le ministre français de l’Agriculture a obtenu, tant en France qu’en Europe, une double avancée importante dans la crise du lait. En Europe, le ralliement de deux nouveaux pays, Pologne et Italie, au document sur la régulation laitière a permis de passer le cap d’une majorité qualifiée favorable à ce document. Le 23 septembre, la Suède, qui préside actuellement l’Union européenne, annonçait la tenue d’un conseil informel des ministres de l’agriculture prévu pour le 5 octobre. Le lendemain, en fin d’après-midi, l’EMB, à l’origine du mouvement de grève du lait, annonçait une suspension jusqu’à la date de la réunion européenne. La cause de la régulation laitière a donc progressé en Europe, même si le caractère « informel » de la rencontre européenne empêche les ministres de prendre une décision concrète à cette occasion. « Je n’imagine pas que 27 pays se réunissent en urgence pour seulement discuter », remarque le ministre Bruno Le Maire qui se veut optimiste : « La voie est libre pour bâtir une régulation européenne ». Au-delà du dossier du lait, c’est tout l’édifice de l’après 2013 qui est aussi en jeu.
«En raison de la situation du lait dans plusieurs États membres, j’ai décidé d’inviter mes 26 collègues européens à une réunion le 5 octobre à Bruxelles », a déclaré le ministre suédois de l’Agriculture, Eskil Erlandssson le 23 septembre. Une annonce que Bruno Le Maire, en visite éclair en Italie pour obtenir un soutien à son document sur la régulation laitière, a dû savourer. Depuis plusieurs jours, il tentait d’obtenir une majorité favorable à son document ainsi qu’une rencontre extraordinaire du conseil agricole pour discuter au fond sur la régulation laitière.